Le visa Business Manager au Japon se durcit : capital minimum de 30 millions de yens, salarié à plein temps, compte bancaire pro et plan d’affaires solide. Découvrez si ce visa est adapté à votre projet et comment vous préparer.
Visa Business Manager au Japon : comprendre la réforme 2025–2026 avant de se lancer
Contexte & réformes 2025 : ce qui change, pourquoi
Le 10 octobre 2025, le Ministry of Justice du Japon a promulgué une révision importante de l’ordre ministériel sur les critères d’admission pour le statut de résidence « Business Manager ». Les nouvelles règles sont entrées en vigueur le 16 octobre 2025.
Le changement le plus marquant : le seuil d’investissement minimal (capital social ou fonds propres) explose — de 5 millions de yens précédemment à 30 millions de yens. En parallèle, plusieurs nouveaux critères viennent s’ajouter : expérience ou diplôme (3 ans d’expérience en gestion ou master équivalent dans le domaine), embauche d’au moins un employé à plein temps basé au Japon, et preuve d’une vraie structure d’entreprise — plus de « société sur papier ».
D’autres conditions ont aussi été durcies : le plan d’affaires doit être validé, l’usage du domicile personnel comme siège social est désormais difficilement acceptable, et la maîtrise minimale du japonais (équivalent JLPT N2 / niveau B2) ou une capacité équivalente de communication en japonais est exigée.
Selon les avocats et experts en immigration, l’objectif de cette réforme n’est pas de fermer la porte aux entrepreneurs étrangers, mais de privilégier des projets sérieux, pérennes et réellement opérationnels — en cohérence avec la volonté du Japon d’éviter les « sociétés coquilles » ou « boîtes fictives ».
Que signifie 30 millions de yens en 2025 ? (≈ 180k–200k € / 200k–220k USD)
Pour te donner un ordre d’idée concret : 30 millions de yens représentent environ 180 000 € (selon le taux ~165 ¥/€) ou un peu plus de 200 000 US $. Cela situe le visa Business Manager 2025 dans une catégorie « investisseurs sérieux », comparable à certains critères d’immigration d’autres pays.
Dans la pratique, ce capital doit servir à financer le lancement : location ou achat d’un bureau, coûts d’installation, frais de structure, salaires (notamment celui d’un employé à plein temps), etc. Pour les sociétés de type « Kabushiki-gaisha » (SA), cela correspond au capital versé. Pour des structures plus légères (Gōdō-gaisha, etc.) ou des entrepreneurs individuels, cela équivaut aux dépenses nécessaires à un fonctionnement réel.
Qu’est-ce que cette réforme change — et à qui s’adresse le visa Business Manager maintenant
Autrefois, le visa Business Manager était accessible avec un capital modeste (5 millions de yens) ou l’embauche de deux employés à plein temps, suffisant pour de petites structures ou des « boîtes test ». Aujourd’hui, avec 30 millions de yens + un employé + structure tangible + plan validé + maîtrise du japonais, on s’adresse à des porteurs de projet solides, souvent des entrepreneurs internationaux prêts à investir sérieusement.
Ce changement signifie que pour un étranger souhaitant lancer une entreprise au Japon — une startup tech, une agence, un service, un e-commerce ou un business local — il faudra prévoir un vrai budget, une structure professionnelle, et une implantation sérieuse. Ceux qui espéraient « tester » un projet à petit budget devront désormais repenser leur approche.
Observations récentes & dynamique de création d’entreprise — nouveaux profils
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme, un phénomène intéressant se dessine — et qu’un nombre croissant de cabinets juridiques confirment : malgré le ticket d’entrée plus élevé, le volume de demandes d’incorporation au Japon n’a pas diminué. Au contraire, il y aurait même plus de projets qu’avant la réforme.
Une partie de ces nouveaux candidats disposent des fonds nécessaires. Mais de plus en plus, des porteurs de projet résident hors du Japon ou ont des fonds limités — et pour contourner les contraintes, ils cherchent désormais à s’associer avec des directeurs japonais ou des cofondateurs locaux pour rendre leur dossier crédible et conforme aux critères. Ce genre de partenariat, largement marginal auparavant, devient une stratégie de plus en plus répandue.
Selon certains experts du secteur, cette co-fondation ou ce « partenariat local + foreign entrepreneur » pourrait devenir le modèle dominant d’installation — surtout pour les activités internationales, tech, services digitaux, e-commerce, ou services B2B avec ancrage local.
En conséquence, on observe une hausse des demandes d’information auprès de cabinets d’immigration, consultants et « startup-supporters », comparé à avant la réforme. Beaucoup manifestent un intérêt sincère pour lancer une structure, y compris s’ils ne remplissent pas encore toutes les conditions — en misant sur un partenariat ou une montée en puissance rapide de leur projet.
Pour qui ce visa a-t-il encore un sens en 2025–2026 ?
Le visa Business Manager reste pertinent pour plusieurs profils :
- 🔹 Entrepreneurs avec fonds suffisants, prêts à investir 180 000–200 000 €, à créer une vraie structure, à embaucher, et à s’installer durablement au Japon. Idéal pour des start-ups, agences, business B2B, ecommerce, etc.
- 🔹 Entrepreneurs internationaux + associé japonais / co-fondateur local : cette combinaison devient de plus en plus adoptée pour réunir les conditions juridiques tout en gardant l’esprit international.
- 🔹 Projets sérieux, long terme, avec plan d’affaires crédible : la nouvelle législation favorise les entreprises structurées et durables. Ceux qui préparent sérieusement leur dossier, avec un vrai business plan, des projections, un bureau, etc., ont leurs chances.
En revanche, ce visa est moins adapté à : freelances « one-man show », petites activités temporaires, idées d’essai, ou projets non structurés. Le coût, les démarches et les obligations rendent le Business Manager de 2025 bien plus exigeant qu’auparavant.
Transition & situation des détenteurs actuels — ce qu’il faut savoir
Pour ceux qui détiennent déjà un Business Manager Visa accordé avant le 16 octobre 2025, des mesures transitoires sont prévues. Concrètement : les renouvellements de visa soumis avant le 16 octobre 2028 pourront encore être évalués selon les anciens critères (capital 5 millions, etc.), à condition que l’entreprise soit réellement en activité.
Mais attention : au-delà de 2028, chaque dossier sera examiné sous les nouvelles règles. À terme, pour assurer la continuité du statut et éventuellement viser la résidence permanente, il faudra respecter les critères révisés : capital, employés, management réel, conformité aux obligations sociales et fiscales, preuve d’activité, etc.
Conseils pratiques pour les entrepreneurs étrangers — ce qu’il faut préparer
Pour viser un Business Manager Visa en 2025–2026, il est essentiel de :
- Préparer un capital suffisant (≈ 30 millions de yens / 180–200 k € / 200–220 k US$), en anticipant les coûts réels : bureau, installation, salaires, équipements…
- Établir un vrai business plan solide, avec projections, marchés cibles, modèle économique, stratégie — idéalement accompagné d’un co-fondateur ou dirigeant local si vous ne vivez pas au Japon.
- Prévoir de recruter au moins un employé à plein temps basé au Japon — nécessaire pour l’obtention du visa.
- Maîtriser le japonais (niveau B2 / JLPT N2 ou équivalent) pour faciliter la gestion, la communication avec l’administration et les partenaires locaux.
- S’assurer que votre structure n’est pas « papier » : vrai bureau, tenue comptable, conformité fiscale et sociale, preuve d’activité — tout cela sera examiné à l’entrée comme au renouvellement.
- Si vous ne pouvez pas investir seul, envisager un partenariat avec un résident local — un schéma de plus en plus courant depuis la réforme.
Pourquoi cette réforme a-t-elle été adoptée — les motivations du Japon
Le Japon explique les changements comme une volonté de garantir la qualité et la stabilité des entreprises créées par des étrangers. En relevant les exigences de capital, d’embauche, de compétences en gestion, etc., le pays vise à lutter contre les abus : « sociétés coquilles », entreprises sans véritable activité, et fraudes liées au statut de résident.
Autre facteur : l’alignement aux standards internationaux de conformité financière et de transparence. Avec un seuil de capitaux plus élevé, les autorités peuvent mieux vérifier la provenance des fonds, la viabilité des entreprises, et garantir un suivi sérieux.
Ce que cela signifie pour vous — opportunités & précautions
Si vous envisagez de créer une entreprise au Japon, le visa Business Manager reste intéressant — à condition de bien préparer votre projet, d’investir sérieusement et de viser la pérennité. C’est moins adapté pour un petit side project ou une idée à tester.
En revanche, pour une startup, une activité e-commerce, un service international, une agence ou un business planifié, le Japon peut offrir un cadre stable, un marché mature, un bon environnement pour l’international, et une possibilité de résidence longue durée.
Une tendance en 2025–2026 : de plus en plus de porteurs de projet s’associent avec des résidents ou Japonais pour alléger les contraintes initiales — un modèle qui pourrait devenir la norme pour les entrepreneurs étrangers.
À propos des dynamiques récentes — données anecdotiques & alertes des professionnels
De nombreux cabinets spécialisés ont rapporté un afflux de demandes d’information ces derniers mois, bien supérieur à la période précédant la réforme. Cela signale un regain d’intérêt pour le Japon malgré les conditions plus strictes — preuve que le pays reste attractif, dès lors que le projet est sérieux.
Certains experts prévoient que cette tendance pourrait s’intensifier en 2026 : le marché s’adapte, les entrepreneurs internationaux s’organisent — associations avec locaux, levées de fonds, business plans plus structurés… Le nouveau contexte favorise les projets bien montés et responsables.
Contact & Ressources utiles
Si vous souhaitez obtenir de l’aide pour créer votre société au Japon, constituer un dossier solide pour le Business Manager Visa, ou bien identifier un co-fondateur local, vous pouvez contacter un cabinet spécialisé comme SmartStartJapan — qui accompagne les entrepreneurs étrangers dans toutes les démarches (constitution, comptes bancaires, traduction, conformité).
Le Business Manager en 2026 : exigeant, mais porteur
Le nouveau Business Manager Visa 2026 marque un tournant : il ne s’agit plus d’un simple visa « starter » pour tester une activité, mais d’un statut « investisseur / entrepreneur sérieux ». Si vous êtes prêt à investir (financièrement mais aussi en temps, en structure, en relations, en sérieux), le Japon reste une destination de choix pour lancer une entreprise, s’implanter durablement ou développer un projet international.
Pour ceux qui cherchent plutôt un petit projet, un test ou une activité secondaire, mieux vaut être conscient de la réalité : le seuil est désormais élevé ; le cadre est strict ; les obligations multiples. Mais pour les vrais entrepreneurs — ceux qui voient le long terme — avec un bon plan, un bon budget et éventuellement un partenaire local, l’opportunité reste réelle, peut-être plus que jamais.