Si vous préparez votre premier voyage au Japon, laissez-moi partager avec vous ce que j’aurais aimé savoir avant de partir. Quinze conseils issus de mon expérience, entre petites surprises, moments d’émerveillement et astuces très pratiques pour vivre un séjour fluide et serein.
Je me souviens encore de la première fois où j’ai posé le pied au Japon. J’avais en tête les cerisiers en fleurs, les néons de Shinjuku, les temples de Kyoto, les onsens perdus dans la montagne… mais aussi une légère appréhension. Le Japon a la réputation d’un pays très codifié, presque intimidant pour un premier voyage. En réalité, j’ai découvert un pays bien plus doux, accueillant et patient que ce que j’avais imaginé.
Si vous préparez votre premier voyage au Japon, laissez-moi vous partager ce que j’aurais aimé savoir avant de partir. Quinze conseils simples, issus de mon expérience, pour vous aider à voyager sereinement, éviter quelques petites surprises et profiter pleinement de ce pays fascinant.
1. Réserver son hébergement à l’avance (et respecter l’horaire d’arrivée)
Au Japon, l’offre d’hébergement est très variée : hôtels modernes, capsules futuristes, ryokan traditionnels, petites guesthouses… Mais les meilleurs établissements se réservent souvent des semaines, voire des mois à l’avance, surtout pendant les périodes très demandées comme la saison des cerisiers en fleurs, la Golden Week, le mois d’août ou le Nouvel An.
Une particularité surprend souvent les voyageurs : certains ryokan et petites auberges ont des horaires de check-in fixes. En dehors de ces créneaux, le personnel peut ne pas être présent et les chambres ne sont tout simplement pas prêtes. Disons-le franchement : arriver deux heures plus tard sans prévenir n’est pas une bonne idée. N’hésitez pas à indiquer précisément votre heure d’arrivée et à prévenir si vous avez du retard.
2. Voyager léger : un vrai confort dans les villes japonaises
L’une des choses que j’ai apprises très vite, c’est que voyager avec une grosse valise dans le métro de Tokyo ou dans les ruelles de Kyoto n’a rien de pratique. Les chambres d’hôtel, surtout en ville, sont souvent compactes. Les stations sont parfois labyrinthiques, avec de nombreux escaliers, et les trottoirs ne sont pas toujours conçus pour les bagages XXL.
Voyager léger au Japon, ce n’est pas seulement un conseil confort : c’est presque une manière d’épouser le rythme du pays. Si vous devez tout de même emporter pas mal d’affaires, pensez aux services de livraison de bagages (takkyubin) qui permettent d’envoyer votre valise d’un hôtel à l’autre pour quelques milliers de yens. C’est un service très fiable, typiquement japonais, que l’on adopte vite quand on l’a essayé.
3. Avoir Internet partout : carte SIM ou eSIM dès l’arrivée
Le système d’adresses au Japon est particulier : il repose sur des blocs numérotés plutôt que sur des noms de rue clairement affichés. Même les Japonais eux-mêmes s’y perdent parfois. Sans GPS, trouver une petite guesthouse ou un café caché peut rapidement devenir un jeu de piste.
La solution la plus simple est de prévoir une eSIM avant le départ, avec assez de data pour suivre vos itinéraires, vérifier les horaires de train, traduire quelques phrases et consulter les plans de métro. Vous gagnerez un temps précieux et vous éviterez beaucoup de stress. De plus en plus de services, comme les réservations de bus ou de restaurants, se gèrent aussi en ligne, directement sur votre téléphone. Vous pouvez commander votre esim sur eSIM DrivinJapan
4. Choisir des chaussures faciles à retirer
Au Japon, on enlève ses chaussures bien plus souvent qu’en Europe : à l’entrée des temples, dans certains restaurants, dans les ryokan, voire dans des maisons d’hôtes ou certains espaces traditionnels. La règle est simple : si vous voyez un seuil, un tapis, ou une rangée de chaussures à l’entrée, il y a de grandes chances qu’il faille se déchausser.
Des chaussures confortables et pratiques à enfiler et retirer sont donc un vrai plus. Pensez aussi à vos chaussettes : proprettes, sans trous, c’est mieux. Certains établissements fournissent des chaussons, mais ce n’est pas systématique. Adopter cette petite habitude, c’est aussi entrer doucement dans le quotidien japonais.
5. Ne pas avoir peur des toilettes japonaises : elles sont incroyablement confortables
Les toilettes japonaises impressionnent souvent au premier regard. Entre les boutons, les pictogrammes, les jets d’eau et les fonctions séchage, on a l’impression de découvrir un tableau de bord. Pourtant, tout est extrêmement intuitif. Les pictogrammes sont clairs et, après une ou deux utilisations, on ne comprend plus comment on a pu s’en passer.
Certains établissements demandent de porter des chaussons spécifiques pour aller aux toilettes quand on s’est déchaussé à l’entrée. Autre petit détail utile : beaucoup de Japonais utilisent un petit chiffon personnel pour se sécher les mains, car les sèche-mains ne sont pas toujours présents. Emporter un petit linge de poche peut donc être une bonne idée.
6. Anticiper une météo parfois capricieuse
Le Japon s’étend sur de nombreuses latitudes et connaît des saisons parfois très marquées. L’été est souvent chaud et humide, surtout dans les grandes villes. La saison des pluies, entre fin juin et mi-juillet, peut apporter des journées entières de gris et de pluie. L’automne, lui, est plus doux, mais la saison des typhons, en septembre et octobre, peut perturber les transports.
En hiver, le nord du pays se transforme en véritable carte postale enneigée, tandis que le centre peut rester froid mais sec. La bonne nouvelle, c’est que les konbini vendent presque tout ce dont vous aurez besoin : parapluies, protections contre le soleil, lingettes rafraîchissantes, chauffe-mains… Le mieux est de se renseigner sur la région et la période exacte de votre voyage, puis de prévoir des vêtements en conséquence.
7. Savoir quoi faire en cas de tremblement de terre
Le Japon fait partie des pays les plus exposés aux séismes au monde, mais il est aussi l’un des mieux préparés. Il n’est pas rare de ressentir une légère secousse pendant un séjour, surtout si vous restez plusieurs semaines. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de secousses mineures.
La règle d’or est de rester calme. Éloignez-vous des fenêtres, évitez de rester sous des objets susceptibles de tomber, et mettez-vous sous une table solide si la secousse se renforce. Les bâtiments modernes sont construits pour absorber les vibrations. Si vous êtes en bord de mer et qu’un séisme important se produit, suivez les indications officielles et rejoignez les hauteurs en cas de risque de tsunami.
N'hésitez pas à consulter le site de l'agence météorologique japonaise pour plus d'information
8. Garder toujours un peu d’argent liquide sur soi
Même si les paiements par carte et par mobile se généralisent, le Japon reste un pays où l’argent liquide a une place très importante, surtout dans les campagnes et dans les petits commerces. Les petites échoppes, certains ryokan, des restaurants familiaux ou des temples n’acceptent parfois que les espèces.
Heureusement, les distributeurs compatibles avec les cartes étrangères sont nombreux, notamment dans les 7-Eleven et FamilyMart. Une petite astuce de politesse locale : au lieu de tendre directement les billets ou la carte au caissier, on les pose dans le petit plateau prévu à cet effet. C’est un détail, mais il est très révélateur de la manière dont les Japonais structurent les échanges du quotidien.
9. Comprendre qu’il n’y a pas de culture du pourboire
Bonne nouvelle pour votre budget : au Japon, on ne laisse pas de pourboire au restaurant, au bar ou dans la plupart des services. Le montant annoncé est le montant que vous payez. Insister pour laisser un pourboire peut même mettre votre interlocuteur dans l’embarras, voire être refusé.
Certains établissements, notamment les restaurants plus sophistiqués, ajoutent simplement des frais de service à la note, qui sont clairement indiqués. Pour les visites guidées privées, un petit geste peut être apprécié, mais ce n’est jamais une obligation ni une norme.
10. Respecter l’art japonais de la file d’attente
Une chose qui frappe quand on arrive au Japon, c’est l’ordre dans les files d’attente. Que ce soit pour monter dans un train, acheter un bol de ramen à la pause déjeuner ou entrer dans un café très populaire, les Japonais forment naturellement des lignes propres et silencieuses. Personne ne double, personne ne s’agace, même quand l’attente est longue.
Se fondre dans cette habitude est très simple : repérez les marquages au sol, placez-vous tranquillement à la suite des autres, et pensez à laisser descendre les passagers avant de monter dans un train. Cette manière de faire contribue beaucoup à la sensation de fluidité dans les grandes villes.
11. Savoir se positionner sur les escalators : gauche ou droite ?
Sur les escalators japonais, on se tient toujours d’un seul côté pour laisser l’autre libre aux personnes pressées. Mais ce côté change selon la région : à Tokyo et dans l’est du pays, on se tient à gauche ; à Osaka et dans l’ouest, on se tient à droite. C’est un détail amusant, mais qui saute aux yeux quand on voyage d’une région à l’autre.
Dans certaines gares, les opérateurs encouragent aujourd’hui les voyageurs à rester immobiles des deux côtés pour des raisons de sécurité. Mais dans la pratique, la majorité des Japonais continue d’appliquer la règle régionale.
12. Ne pas manquer le dernier métro
Les métros et la plupart des lignes de train en milieu urbain ne circulent pas toute la nuit. À Tokyo, la plupart des derniers trains partent entre minuit et une heure du matin. Rater le dernier métro, c’est souvent se retrouver à marcher longtemps ou à prendre un taxi, ce qui peut vite s’avérer coûteux.
Si vous prévoyez une soirée dans un quartier animé comme Shibuya ou Shinjuku, gardez toujours un œil sur l’heure de votre dernier train, ou alors acceptez dès le départ l’idée du retour en taxi. Le Japon est très sûr, mais cela ne veut pas dire que l’on souhaite finir la nuit à compter les distributeurs automatiques en attendant le premier train.
13. Vivre (ou éviter) le métro du matin à Tokyo
Le métro de Tokyo aux heures de pointe est presque une attraction en soi. Entre 7h30 et 9h, les wagons se remplissent à un niveau difficilement imaginable quand on vient d’Europe. Les agents de quai veillent à ce que les portes se ferment et tout le monde s’organise en silence dans ce ballet millimétré.
Si vous êtes curieux, vivre une fois cette expérience permet de mieux comprendre le quotidien des habitants. Mais si vous n’aimez pas les foules serrées, mieux vaut planifier vos déplacements en dehors de ces horaires, surtout les premiers jours du voyage.
14. Manger en public : quelques nuances à connaître
Au Japon, manger en marchant est généralement mal vu. Cela donne une impression de précipitation et de manque de considération pour l’espace public. Il existe cependant plusieurs exceptions : les festivals, les rues dédiées à la street food, les pique-niques, les stands de matsuri ou encore les trains longue distance comme le shinkansen, où déguster un bento est parfaitement admis.
Boire de l’eau ou du thé depuis une gourde ou une bouteille ne pose pas de problème particulier. Mais pour les repas, l’idéal est de s’asseoir, même quelques minutes, dans un parc, sur un banc ou dans un coin dédié. C’est un petit effort qui montre que vous respectez les habitudes locales.
15. Apprendre quelques mots de japonais : un petit effort très apprécié
Dans les grandes villes touristiques, vous trouverez souvent des panneaux en anglais et des personnes capables de vous aider. Mais il suffit de sortir un peu des sentiers battus pour que l’anglais devienne plus rare. Quelques mots de japonais peuvent changer complètement vos interactions.
Des expressions comme sumimasen (excusez-moi), arigatō gozaimasu (merci beaucoup), onegai shimasu (s’il vous plaît), ou encore toilé wa doko desu ka ? (où sont les toilettes ?) sont très simples à retenir et ouvrent beaucoup de portes. Plus que la prononciation parfaite, c’est l’intention qui compte. Les Japonais apprécient énormément qu’un voyageur essaie de faire l’effort de parler leur langue, même quelques mots.
Préparer son voyage au Japon, c’est surtout ajuster ses attentes
Au final, voyager au Japon ne demande pas de se transformer en expert en étiquette japonaise, mais simplement d’être curieux, attentif et respectueux. En comprenant ces quelques habitudes – se déchausser, faire la queue, éviter les pourboires, anticiper la météo, ne pas rater le dernier métro – on se sent très vite à l’aise dans ce pays qui, malgré sa modernité, reste profondément humain.
Le Japon est un pays qui aime la douceur, la discrétion et la fluidité. En vous y préparant un minimum, vous pourrez vous concentrer sur l’essentiel : savourer les rencontres, les paysages, les repas, les bains chauds, les trains silencieux et ce sentiment unique d’être à la fois dépaysé et étonnamment en sécurité. Si vous hésitiez encore à franchir le pas, considérez ce guide comme une invitation à vivre, vous aussi, votre propre première fois au Japon.